Les prescriptions du Dr Muller

Sopwith Camel : Hello, Hello, une carte postale de San francisco

Sopwith Camel fût l'un des premiers groupes de San Francisco, un des premiers à signer avec un label important mais cela ne lui porta pas chance.

Formé en 1966, Sopwith Camel fût le deuxième groupe de San Francisco a être signé par une grosse compagnie de disque, juste après le Jefferson Airplane et avant le Grateful Dead. Ils furent aussi le premier groupe à se séparer juste après un seul album et un single dont on se rappelle encore : « Hello, Hello ».

Les débuts

C'est la rencontre entre Terry Mac Neil et Peter Kraemer dans une librairie de San Francisco qui est à la base de la formation. Terry étudiait la peinture au San Francisco Art Institute tandis que Peter était le fils d'une artiste et d'un ingénieur des mines. Le duo s'étoffe ensuite avec la rencontre du guitariste William Sievers (il a appris à jouer avec Mike Bloomfield) et du batteur Norman mayell.

Le nom

Le groupe était formé, restait à trouver le nom. C'est Peter le trouva. Il avait vécu dans une maison avec Chet Helm qui avait formé un groupe et cherchait un patronyme. Peter suggéra Sopwith Camel et tout le monde lui rit à la figure. Le groupe de Chet Helm se nommera Big Brother And The Holding Company.

Kama Sutra

Sopwith CamelLa chance de Sopwith Camel fût d'attirer l'attention du producteur des Lovin' Spoonful, Erik Jacobsen qui les signa sur le label Kama Sutra. Comme eux, ils jouaient de la « Good Time Music » avec des influences vaudevillesques, de la pop sans prétention. Cette chance se retourna contre eux car la majorité du public pensait qu'ils étaient new-yorkais comme les Spoonful. Jalousie ou incompréhension ? Ils furent accusés d'être commerciaux par les autres groupes de San Francisco, bref d'être des vendus. Alors que comme le fait remarquer justement Peter : «  c'est absurde, à l'époque, nous étions tous à la recherche du succès. C'est juste que nous avons été les premiers »

Et il est vrai qu'à l'époque, début 1966, il n'y avait guère que The Great Society, les Charlatans et Sopwith Camel pour représenter San francisco mais on leur reprocha d'être des nouveaux venus qui n'avaient pas fait leurs classes.

L'album

Sopwith CamelA la suite de leur succès le groupe est tête d'affiche de programmes qui incluent le Jefferson Airplane, le Grateful Dead, les Rascals, les Rolling Stones, les Who et bien sur, les Lovin' Spoonful. Cela ne se passe pas toujours sans problème comme le jour où ils passent après le Grateful Dead et que ce dernier joue un de ses très longs sets. Résultat, ils ne peuvent jouer que trois titres avant que la police ne coupe le courant... Ils parviennent tout de même à enregistrer un album à New York mais les tensions dans le groupe font qu'il se sépare à la sortie dudit album.

La musique

Sopwith CamelEt leur musique direz-vous ? Eh bien, on peut, bien sur, la rapprocher de celle de Lovin Spoonful pour son coté ensoleillé et ses racines jug band mais elle se différencie aussi sur des titres comme « Frantic Desolation » bien plus noirs (désespoir absolu) que celle des New Yorkais. Il y aussi « Cellophane Woman », rock blues enlevé avec guitare furieuse et distorsion sans oublier l'excellent « Postcard From Jamaica » qui aurait pu être une suite à « Hello, Hello » avec ses accents Lovin' Spoonful ou « Little Orphan Annie » de la même veine.

 

Hello hello

Trop, trop tôt

Le syndrome too much, too soon, trop tôt avait encore frappé et malgré une reformation du groupe en 1972 et un album, The Miracoulous Hump Returns From The Moon, ils se séparent définitivement en 1974. Ils resteront dans l'histoire du rock pour « Hello, Hello » et « Postcard From Jamaica » mais il semble bien que leur soudaine popularité leur ait nuit plus qu'elle ne les a aidé à devenir un groupe plus sur de lui musicalement.

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