Les prescriptions du Dr Muller

Webb Wilder : rock, garage punk, country, surf, rythm'n blues

 

Travailler dur, rocker intensément, manger comme un affamé, dormir tout son saoul, grandir, porter des lunettes si vous en avez besoin. Webb Wilder.

 

web wilderA voir Webb Wilder, on ne se douterait pas qu'il est un rocker et pas des moindres ! Affublé d'un éternel chapeau et de lunettes qui lui mangent la moitié du visage, il ressemble à un Elvis Costello redneck (bouseux du sud des USA). De plus, il n'est plus tout jeune dans un univers rock où l'âge est discriminant. En effet, il est né en 1954, le 19 mai dans le Missouri. Son 1er album, It Came From Nashville, paraît en 1986. Ses biographies ne nous apprennent rien sur le passé de l'homme. A t'il quelque chose à cacher ?

Ce premier album détonne comme un coup de revolver dans la plaine. C'est un mélange de rock, de country, de R&B, de surf avec des reprises de l'époque de l'âge d'or du rock. L'album est accueilli avec enthousiasme en France où Antoine de Caunes s'entiche de l'homme que l'on voit à « Rapido », à « Nulle part ailleurs ».

De Goldfinger à Slow Death

Ensuite, avec son partenaire RS Fields, producteur et compositeur de la plupart des originaux, il sort deux albums Hybrid Vigor (1989) et Doo Dad (1991) qui confirment son talent, sa maestria guitaristique et sa voix de baryton, son goût des reprises calibrées et son habileté à mêler différents styles musicaux pour en faire sa chose. Il faut écouter en priorité des titres tels que « Human Cannonball » et son riff qui vous propulse directement sur la piste de danse. Sa version de « Baby Please Don't Go » n'est pas piquée des vers, non plus. Celle-ci est certainement plus proche des assourdissants Amboys Dukes de Ted Nugent que de l'original de Big Joe Williams. Dans son répertoire on trouve aussi « My Mind's Eyes » des Small Faces, « Slow Death » des Flamin' Groovies, « I Had Too Much To Dream (Last Night) des Electric Prunes. Mais Wilder n'est pas que reprises et rock vrombissant, il est aussi capable de trousser des ballades que l'on chante après boire dans les bars douteux, telles qu' « Honky Tonk Hell » ou « Rockin Little Angel ». Ce n'est pas tout car l'homme qui a de la culture (rock) peut aussi bien vous jouer l'instrumental de « Goldfinger » ou même "Sputnick", des Spotnicks.

 

Human Canonball

 

 

Born to be wilder

Il faut attendre 1995 pour voir la parution de Town and Country qui affirme l'univers de Wilder. Après Acres Of Suede (1996), plus de nouvelles discographiques de l'homme avant Scattered, Smoothed and Covered (2005) et le fabuleux live Born To Be Wilder (2006). C'est sur scène que Wilder s'affirme vraiment. Il sillonne les USA et plusieurs autres pays où il se constitue un noyau de fans fidèles. Sur scène, il se révèle tel un Buster Keaton possédé par le démon du rock & roll et un prêcheur illuminé matiné d'un redoutable showman.

Cinéma et radio

Wilder ne se limite pas au domaine de la musique. Il touche aussi au cinéma (participation au film de Peter Bogdonavitch, The Thing Called Love, réalisation de films personnels comme Webb Wilder Private Eye, Horror Hayride) à la radio où il enregistre des centaines de publicités et anime aussi une émission pendant 4 ans et demi sur la radio diffusée par satellite XM Radio.

More Like Me

Son dernier opus More Like Me date de 2009. Il débute en fanfare par une reprise de Dave Edmunds, « Ju Ju Man », un Dave Edmunds avec lequel il partage le goût des reprises distanciées sans pour autant être un puriste. On trouve aussi sur l'album des perles comme « Don't Slander Me » de Rocky Erickson & The Aliens ou « She Said Yeah » des Rolling Stones. Il y a aussi le dylanien « Too Cool For Love », le furieux rocker « Honkin' Tonkin In Missipi », le bluesy « Changing Colors ». Bref, comme d'habitude : pour tous les goûts et avec goût.

 

 

Si vous n'avez jamais entendu parler de Webb Wilder, on ne saurait trop vous conseiller l'excellente compilation, Last Of The Full Grown Men qui couvre la période 1986 – 1996 où l'on retrouve la plupart des titres cités précédemment. Born To Be Wilder est aussi un investissement recommandé si vous souhaitez vous faire une idée de l'homme sur scène, un Wilder qui définit sa musique comme du « Rock pour les amateurs d'originaux et des originaux pour les amateurs de Rock »

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