Les prescriptions du Dr Muller

The Inmates, les taulards sont sortis

Les deux premiers albums des Inmates sont des pépites néo-sixties

 

Bons musiciens, fins connaisseurs du rythm'n blues, les Inmates sont un groupe garage-punk plein de soul, un groupe avec une âme, un groupe qui ne fait pas de concessions

 

imnatesIls ont fière allure les Inmates sur la pochette de leur 1er album First Offence : vestes de cuir, lunettes noires, fines cravates, coupes de cheveux mods circa 1966. Leur disque lui aussi vaut l'écoute et pas seulement pour la reprise impeccable du standard des Standells "Dirty Water". Il faut aussi citer "Love got me" d'Arthur Conley, "Three Time Loser" de Don Covay, "The Walk" de Jimmy Mc Craklin et "Mr Unreliable". Des raçines rythmn'n blues indéniables auxquelles il faut ajouter un son à la Pretty Things (dont ils reprennent le "Midnight To Six"), early Rolling Stones, Small Faces, Who. C'est évident Bill Hurley (chant), Peter Gunn (guitare), Ben Donnely (basse), Tony Oliver (guitare) et John Bull (batterie) ne sont pas des innovateurs pour l'époque (1979). On pourrait même les taxer de revivalistes mais leur son est celui de l'époque où ils vivent. Même si leur références sont du coté de la Soul et du rock des sixties, leur approche a aussi un coté punk de par son agressivité.

 

The Walk

 

Un tir dans la nuit

imnatesLeur second opus, Shot in the dark, parait en 1980 et c'est encore une tuerie. Pour preuve la reprise de la perle des Music Machine "Talk Talk" exécutée sans pitié par un Bill Hurley en grande forme secondé par la guitare de Gunn. Il y a aussi "Three Times Loser", les fabuleux "(I Though I Heard A) Heartbeat", "Some Kinda Wonderful" (Little Eva, Tony Orlando). Fabuleux, quel qualificatif superlatif direz-vous ! Rassurez-vous il est amplement mérité car cet album est largement au niveau des meilleurs Dr Feelgood par exemple. Les Inmates excellent tout autant dans les ballades déchirantes que dans les rocks supersoniques. La combinaison de la voix d'Hurley, chaude, grave, puissante et de la guitare laconique et sans pitié de Gunn emportent l'adhésion sur des titres comme le sensuel "Sweet Rain" et le rock à la Pretty Things, "Tell Me What's Wrong".

 

(I Though I Heard A) Heartbeat

 

Après la vague de chaleur en Alaska, Barrie Masters

La suite est malheureusement plus décevante, le 3ème LP Heatwave in Alaska (1981) marque déjà un certain manque d'inspiration et ce d'autant plus qu'ensuite Bill Hurley quitte le groupe (dépression nerveuse). C'est l'ex chanteur d'Eddie and the Hot Rods, Barrie Masters, qui est appelé à la rescousse. Barrie n'est pas un mauvais chanteur mais son coté Jagger au petit pied n'est pas à la hauteur de la voix de soul man d'Hurley. Mais heureusement Bill se remet et rejoint le groupe en 1985 après un album solo qui vaut largement l'écoute, Double Agent.

imnatesLes disques suivants sont plus piétons hormis l'opus de 1987 Meet the Beatles où les Inmates réussissent le tour de force, à l'initiative du journal Libération, d'enregistrer un live constitué de reprises des Beatles comme si elles avaient été interprétées par les Rolling Stones. Écoutez leurs versions de "Birthday", "Day Tripper", "Back In The USSR", "I'm Down" "I Wanna Be Your Man" et vous constaterez qu'ils ont relevé le défi avec panache et on peut même croire un instant que les « frères ennemis » du rock se sont réconciliés. L'album est encensé par la critique de l'époque mais ça ne transforme pas les Inmates en concurrents de Michael Jackson, loin de là...

On a des nouvelles des Inmates jusqu'en 1997, On the run, et depuis... Si vous ne désirez pas acquérir la totale vous pouvez vous tourner sans crainte vers l'excellente compilation Dirty Water parue en 2001 qui est une compilation des trois premiers albums, les meilleurs.

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